Mgr DANIEL N'LANDU, APOTRE DES JEUNES

Evoquer le nom et l’œuvre du quatrième évêque de Matadi équivaut à déballer un interminable rouleau d’aspects à explorer tellement que ce pasteur hyper dévoué  aura marqué de son empreinte indélébile la vie de l’église de Matadi. De son passage à la tête du diocèse, un aspect émerge et retient notre attention : sa passion pour la pastorale des jeunes.

En effet, Mgr Daniel NLANDU MAYI aura été un pasteur proche des jeunes. Déjà comme évêque coadjuteur, il avait pris l’ingénieuse initiative de réunir les jeunes chaque dimanche des Rameaux à la paroisse Notre Dame de Fatima de Matadi. Il institua ainsi les Rameaux des Jeunes  jusqu’alors inconnus de la plupart des jeunes.

Les trois premières éditions des Rameaux des Jeunes furent expérimentées dans le cadre réduit du doyenné de Matadi en 2010, 2011 et 2012 avant que la bienheureuse expérience ne soit étendue à tout le diocèse avec une célébration rotative. C’est dire que dès le début de son ministère épiscopal, Mgr Daniel NLANDU avait levé l’option de faire de la pastorale des jeunes une priorité des priorités, conscient du fait que les jeunes sont le présent et l’avenir de l’église.

A chaque rencontre des jeunes, l’occasion était offerte au pasteur propre du diocèse de soutenir et solidifier leur foi en leur transmettant les principes fondateurs d’une vie à la lumière de l’évangile du Christ-jeune. Cet accompagnement pastoral des jeunes mené avec amour, zèle et abnégation avait pour visée faire d’eux « des êtres de valeur » sur qui peuvent compter l’Eglise et le pays. Dans cette optique, il adressa, en date du 29 mars 2015 une lettre à aux jeunes pour asseoir son enseignement.

En tant que chrétiens, disait-il, les jeunes devaient être fiers de leur foi et de leur église, fierté à exprimer non pas dans la pratique d’une religiosité bigote, superficielle et pharisaïque mais en vivant une proximité priante avec le Christ et en cultivant les vertus qui seules élèvent. Farouche opposant de la paresse, il encourageait les jeunes au sens de l’effort. A ce sujet, il disait ceci  dans sa célèbre lettre : « Tu devrais te dire à tout moment : Ad majora natus sum : ma destinée est la meilleure. Efforce-toi de ne pas céder au courant de la médiocrité dans laquelle sont malheureusement tombés beaucoup de jeunes aujourd’hui. Pour devenir quelqu’un dans la vie, tu dois accepter la loi de l’effort, qui est la condition sine qua non de tout développement et tout progrès.»

Face au pernicieux fléau des sciences occultes, Mgr Daniel NLANDU conviait les jeunes à une résistance farouche. Exerçant une certaine fascination sur notre monde, l’occultisme séduit dangereusement les jeunes. Verser dans cette pratique abjecte revient à sombrer dans l’hypocrisie. Or les jeunes, en tant que disciples de Jésus, sont appelés à être propres et vrais, à ne servir que Dieu seul (Luc 16,13). Dès lors, ils doivent rejeter les pouvoirs et cadeaux empoisonnés de l’occultisme.

En bon père, soucieux de la bonne formation de ses enfants, papa Daniel NLANDU MAYI ne négligeait aucun aspect de la vie. Pour lui, le goût du vrai, la probité, la pétillante santé physique, mentale et spirituelle et la solide formation intellectuelle devraient constituer de quotidiennes quêtes pour les jeunes. En définitive, l’ultime objectif de l’épiscope était que les jeunes deviennent une bénédiction pour leurs familles, l’Eglise et le monde. Du reste, avec son sourire angélique, il communiquait la joie, l’espérance et la confiance aux milliers des jeunes toujours prêts à braver les distances, les routes calamiteuses et les intempéries  pour l’écouter dans la joie et la docilité.

Faisant sienne cette pensée de Saint Irénée de Lyon : « Jésus est jeune parmi les jeunes afin d’être un exemple pour les jeunes et les consacrer au Seigneur », Mgr Daniel NLANDU MAYI s’était évertué à indiquer aux jeunes le chemin de l’amour et du salut. Il a été une bénédiction pour les jeunes du diocèse de Matadi. Pour tant d’amour envers la jeunesse diocésaine, il  demeurera à jamais l’apôtre des jeunes. Dans le cœur des jeunes subsistera pour toujours son invitation à la vitalité dans le Christ à travers cette célèbre harangue : « Jeunes ! Jeunes ! Nous sommes vivants ! »

Abbé Serge ZOLANDONGA

Paroisse Saint Jean-Baptiste de la Salle

Gombe-Matadi

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